Conférences dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine
Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, l'Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Historique et Architectural de Trans en Provence, vous propose d'assister à deux conférences.
Des histoires de brigands et bandits de grand chemin
Gravure représentant une bande de chauffeurs
Cela se passait en prairial de l'an IX, c'est-à-dire au printemps de l'année 1801, sous le Consulat. A cette époque, il y eut dans toute la France une flambée de banditisme. C'est alors que les campagnes furent terrorisées par les célèbres "chauffeurs" qui brûlaient la plante des pieds de leurs victimes jusqu'à ce qu'elles révèlent la cachette de leur or. Les routes n'étaient pas sûres. Les voyageurs isolés étaient agressés. A Trans, comme ailleurs, on vivait dans une atmosphère d'insécurité dont témoignent les histoires vraies que voici :
Le 11 prairial de l'an IX, Joseph Roux laboureur, fait au maire de Trans le récit suivant : "Le 5 du courant à 9 heures su soir, il passait au chemin qui va de Trans au Muy, au quartier de Saint Vincent, monté sur un âne, lorsqu'il entendit derrière lui : "arrête !", et de suite on lui lâcha un coup de feu chargé à petits plombs qui perça ses habits et atteignit sa monture. Et comme ledit Roux voulait s'enquérir d'où le coup était parti, il fut assailli d'une grêle de pierres qui paraissaient venir du bosquet voisin et être lancées par plusieurs personnes. Et comme il prit la fuite, ses assaillants le poursuivirent à coup de pierres jusqu'au chemin du Peycal (Peical de nos jours) que prit ledit Roux, où ils le quittèrent en lui disant que, s'il n'avaient pas pu l'atteindre de jour, ils l'auraient de nuit".
Quelques jours plus tard, c'est un propriétaire du Puget près de Fréjus (Puget sur Argens) Louis Barbe, qui dépose une plainte. Venant du Puget à Draguignan, ce jourd'hui 22 prairial, il a été arrêté à 7 heures et demie du matin sur les limites des terroirs de La Motte, du Muy et des Arcs et sur le Grand Chemin par deux hommes dont l'un, posté derrière un buisson au bord du chemin, le tenait en joue avec son fusil, et en s'approchant de lui avec un pistolet à la main lui a dit "Arrête ! La bourse ou la vie !" Barbe a jeté au voleur deux écus de six francs et trois petits écus, ce qui ne l'a pas satisfait. Il l'a obligé à descendre de son cheval et il a fouillé partout dans ses habits et lui a enlevé trois louis d'or et une montre en or. Après quoi, Barbe est remonté à cheval et a piqué des deux criant : "Au voleur !" mais il n'a rencontré personne aux environs. Celui qui l'a fouillé lui a paru être âgé de 45 ans et la taille d'environ 1 mètre 625 millimètres (malgré sa frayeur Monsieur Barbe avait de la précision ! ), ayant le bas du visage couvert d'un mouchoir et un peu voûté, grosse tête, yeux noirs, cheveux peu fournis, grand chapeau rond, gilet noir, culotte longue de grosse toile grise, en manches de chemise, avec un pistolet d'arçon".
Pistolet d'arçon
Enfin, la dernière histoire a pour théâtre un endroit où la tradition transiane place volontiers les histoires de brigands. Lorsqu'on va de Trans aux Arcs et qu'après avoir dépassé le haut de la montée, on redescend vers les Arcs, on se trouve dans un ravin assez sombre que l'on appelle "La Gouarge de Rastéou", "la "Gorge de Rateau". Rateau était, paraît-il, un bandit qui attaquait là les diligences. Le 12 floréal de l'an IX , un cordonnier de Draguignan, Philippe Jacques Herr raconte l'agression dont il a été victime à cet endroit mal famé : "Ce jourd'hui, 12 floréal, il a été arrêté à l'heure de midi sur le chemin des Arcs, à une demie-lieue environ de distance de Trans, par deux hommes armés chacun d'un fusil, dont l'un était habillé de gris avec des guêtres de peau, un chapeau rond, ayant le bas du visage couvert d'un mouchoir et l'autre était habillé d'une étoffe couleur verte, chapeau rond et guêtres de peau. Et l'ayant couché en joue avec leurs fusils, ils lui on demandé "la bourse ou la vie". Le cordonnier a jeté aux voleurs environ 60 francs qui ne les a pas satisfaits et, l'ayant fouillé, ils lui ont pris encore quelques écus qu'il avait dans les poches de son corset et celui par qui il a été fouillé est parti avec l'agent en disant à l'autre voleur : "Ramasse ta part qui est par terre". Le cordonnier se voyant seul avec celui qui ramassait l'argent par terre, a pris une pierre et l'a jeté avec force sur le dos du voleur qui, étourdi du coup et quoiqu'armé d'un fusil a pris la fuite et laissé par terre 32 francs que Herr a ramassé".
Source : Conférence de Monsieur Margueritte professeur d'histoire à l'Ecole normale de Draguignan "Le brigandage dans le Var entre 1795 et 1802" à la Société d'Etudes de Draguignan.
Complément
Le brigandage entre 1795 et 1802 fut un fait très significatif dans le Var, qui regroupait un ensemble très composite : prêtres réfractaires, émigrés dont on avait saisi les propriétés, jeunes refusant la conscription, déserteurs de l'armée d'Italie, miséreux (surtout dans la période de 1795), bandits pratiquement professionnels, évadés du bagne de Toulon... On en comptait donc plusieurs milliers et il fut bien difficile compte tenu de la mobilité de ces brigands (leur repaire se trouvait à Ginasservis), de remettre de l'ordre dans cette situation qui ne cessait, on sans doute, d'inquiéter les autorités de l'époque. Toutes les archives, ou presque sur cette période de troubles ont disparu. On fit donc appel aux services de la gendarmerie et aux gardes nationaux, car il fallait bien mettre un terme à cette situation qui fit tout de même près d'un millier de morts en deux ans. De nombreuses attaques de diligences et plus particulièrement celle effectuant le trajet Aix-Brignoles. Le brigandage visait essentiellement les nouveaux bourgeois, certains administrateurs républicains, d'anciens jacobins. On organisa donc de véritables "battues" et chasse à l'homme, en instaurant également les garnisaires* où dans chaque foyer de brigand était installé un gendarme. La répression militaire intervint pour une grande part. Ce n'est que sous le Consulat que cette situation redevint normale et les dernières condamnations à mort (vingt-trois) furent prononcées en 1804.
*Définition de garnisaires : Agent qu'on établissait en garnison chez un débiteur pour garder les meubles saisis, chez les contribuables en retard pour les obliger à payer ou chez les parents d'un jeune homme qui ne s'était pas présenté à la conscription.
Source : Article de journal sur la conférence de Monsieur Margueritte à Société d'études de Draguignan.
Si vous voulez en savoir plus sur les chauffeurs :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chauffeurs
Nostalgie des papiers d'antan (2)
Je partage avec vous quelques enveloppes trouvées sur internet ainsi qu'une facture à en-tête. La première vient des établissements Corneille et Fabre à Trans, elle est datée du 21 février 1862. Messieurs Corneille et Fabre étaient les propriétaires de la filature de soie. Elle est adressée à des négociants à Lyon.
http://www.transenprovence.info
Il s'agit d'une carte postale :
En haut, République française
Carte postale
(Ce côté est exclusivement réservé à l'adresse)
A droite : cadre pour un timbre à 10 centimes
Jules MAURIN
Huiles d'olives
à Trans (Var)
Qui était Jules Maurin ?
Jules Roger Maurin était né le 28 juillet 1858 à Trans et mort le 8 août 1923 à Trans en Provence. Il était négociant et avait reçu plusieurs médailles au cours d'expositions pour la qualité de ses huiles d'olives. Il était Chevalier du Mérite agricole. Il avait épousé le 22 février 1886 à Trans, Laurence Philomène Françoise Douguet qui était née le 21 décembre 1865 à Trans et décédée le 26 octobre 1942 à Trans en Provence.
Dans mon nouveau blog, dans lequel j'ai étudié toutes les tombes du vieux cimetière pour l'instant, je compte faire le nouveau cimetière, mais c'est un travail très long et fastidieux...
Voilà mon étude du tombeau de la famille Maurin-Douguet-Soldevila
Ce tombeau est encore entouré de ses grilles et de ses chaînes Familles J.Maurin L. Douguet A mon époux regretté Maurin Jules Né le 28 juillet 1858 Mort le 8 août 1923 Vers toi toujours toutes mes pensées A notre père bien aimé Raymond Soldevila Que représentent les lettres M.D ?
http://cimetierestrans.canalblog.com
Papier en-tête avec sur la gauche une vue du village
Huiles d'olives du Var
Plusieurs Médailles aux diverses Expositions et Croix de Mérite
Jules Maurin
Chevalier du Mérite agricole
Entrepôt & Consignation d'Huiles de Propriétaires Récoltants
A Trans (Var)
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LESSIVE PERFECTA
"A la Bonne Niçoise"
P. Le Conte
Fabricant
Trans (Var)
Voici une publicité pour la lessive Perfecta qui était fabriquée à Trans par Paul Le Conte. Qui était-il ?
Paul Le Conte était né le 27 février 1868 à Narbonne dans l'Aude et il est décédé le 11 septembre 1916 à Trans. Sa femme, Henriette Rose Augustine Zénobie Raynaud était née le 24 novembre 1869 à Trans et elle est décédé le 3 février 1960 à Trans en Provence. Dans les actes, Paul Le Conte est qualifié de négociant ou d'industriel (savon, lessive).
Ce tombeau porte le numéro 312 dans la liste des concessions du vieux cimetière. Il est aux noms de Leconte-Raynaud. Priez pour eux Famille Paul Le Conte Henriette Le Conte Née Raynaud Alberte Peytral née Le Conte Henriette Le Conte née Raynaud Albertine Peytral née Le Conte Alberte Marie Thérèse Le Conte était née le 21 mai 1904 à Trans et elle est décédée le 9 avril 1997 à Draguignan.
http://cimetierestrans.canalblog.com
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Manufacture de bouchons en tous genres
GAY François
A Trans (Var)
Qui était François Gay ? Dans les actes, il est successivement qualifié de bûcheron, fabricant de bouchons, propriétaire. Il était né le 7 octobre 1837 au Muy et il est décédé le 25 mai 1914 à Trans. Il s'était marié le 18 août 1958 à Trans avec Antoinette Thérèse Blanc qui était née le 29 avril 1840 à Trans. Il était le fils de Jean Pierre Gay, bûcheron, né le 6 décembre 1789 à Saint-Paul-les-Fayence (Saint-Paul-en-Forêt) et d'Appolonie Belmondis, cultivatrice.
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Il s'agit d'une lettre à en-tête au nom de la Quincaillerie provençale
Outillages en tous genres
Giraudo Antoine
Trans (Var)
Elle est datée du 19 septembre 1919
La famille Giraudo était composée de quatre frères : Antoine (Antonio) , Barthélémy (Bartolomeo), Jean (Giovanni) et Daumas (Dalmasso) qui étaient nés à Vignolo dans la province de Coni dans le Piémont. Ils étaient les fils de Lorenzo (Laurent) et de Maria Serole. Il étaient tous, de père en fils marchands forains. Les trois premiers frères avaient épousé trois soeurs qui avaient pour nom Bodino : Maria Lucia, Maria, Carolina. Dalmasso, le quatrième frère avait épousé Margherita Tomatis.
Ce sont eux qui ont fait souche à Trans et sont à l'origine de la grande famille Giraudo qui existe aujourd'hui.
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Voici quelques nouveaux "papiers d'antan" dénichés pour vous.
Je vous rappelle que j'ai mis en place un blog avec uniquement des cartes postales anciennes et modernes de Trans en Provence. Il attend vos visites. Vous y trouverez 245 cartes postales. Mettez-le dans vos favoris et venez régulièrement. Merci à vous.
Carte postale "Souvenir de Trans en Provence" Carte postale "Souvenir de Trans" avec deux cartes postales de Trans en format réduit à droite et un brin d'olivier à gauche Carte postale "Un bonjour de Trans" Carte postale porte-bonheur multi-vues : neuf cartes postales en format miniature à l'intérieur d'un trèfle à quatre feuilles.
http://www.villagedetrans83.fr
Découverte de Trans en Provence en vidéo
Bonjour à toutes et à tous,
je partage avec vous une vidéo que je viens de découvrir sur notre village. Il s'agit d'une vidéo tournée par Monsieur Guy Marenco en 2021. Je l'ai bien aimée et j'en profite donc pour vous la montrer.
Une bien jolie découverte de Trans en Provence sur une jolie musique.
Merci à ce monsieur et régalez-vous !
Mon blog de cartes postales sur Trans en Provence
Bonjour à vous toutes et tous,
je suis désolée et très déçue de constater que le nouveau blog sur Trans en Provence que j'ai créé en février 2022 ne marche pas. Il n'attire pas vos visites et je ne comprends pas pourquoi.
J'ai beaucoup travaillé pour le mettre à place et cela m'a pris beaucoup de temps. C'est un blog de cartes postales. J'ai sélectionné des thèmes en fonction des cartes et je les ai disposées dans des articles et mettant des explications et commentaires. Il y a 245 cartes postales (anciennes et modernes) disposées dans 30 articles. J'ai également mis en route un album-photo de toutes ces cartes dans la colonne gauche du blog. Je trouve dommage que depuis que ce blog est ouvert il n'y ai que 1144 visiteurs qui soient venus. Donc, si vous voulez faire un tour sur ce blog, je vous mets le lien :
Cartes postales et photos de Trans en Provence d'hier et d'aujourd'hui.
http://www.villagedetrans83.fr
Bonne visite et merci à vous !
Le sac du château de Trans pendant les Guerres de Religion
En 1608, pendant le règne d'Henri IV, le conseil du roi dut se prononcer sur une plainte du seigneur de Trans, Jean de Villeneuve, contre les consuls du village. Trente ans plus tôt, pendant le règne d'Henri III, la guerre civile sévissait en Provence. Elle opposait les Carcistes catholiques extrémistes, groupés autour du comte de Carcès, et les Razats, catholiques modérés, groupés autour du gouverneur de Retz. Le seigneur de Trans, Claude de Villeneuve, baron de Flayosc, père du plaignant, était carciste. Les consuls de Trans étaient favorables aux Razats, ainsi que leurs collègues consuls de Draguignan, Brignoles et Fréjus. Les excès de Claude de Villeneuve et des Carcistes incitèrent les municipalités urbaines à conclure en avril 1579 à Fréjus un pacte d'union avec des nobles catholiques modérés, voire quelques protestants. A la fin mai 1579, les Razats, qui disposaient de deux canons, vinrent attaquer le château de Trans. Les assiégés, inquiets, demandèrent à parlementer. Mais les assiégeants pénétrèrent dans le château. Claude de Villeneuve fut tué. La châtelaine, fort maltraitée, fut sauvée par un combattant razat, le seigneur des Arcs, cousins de son mari. Le dernier enfant de la châtelaine, âgé d'un peu plus de deux ans, faillit être jeté dans la Nartuby : il fut sauvé par un charretier dracénois qui amadoua les brutes et leur "acheta" l'enfant pour quelques sous. Le château fut mis à sac. En 1608, Jean de Villeneuve réclama des indemnités aux consuls pour la mise à sac du château.
Gravure représentant le siège du château forteresse de Trans le 23 mai 1579
Extrait du mémoire de Jean de Villeneuve :
"En l'année 1579, s'étend élevé du pays de Provence une faction et mutinerie de gens du même pays qui se faisaient appeler Razats, contre la noblesse (1), ne voulant plus être inférieurs, et qui pis est voulant secouer le joug et l'obéissance dus au Roy et au sieur comte de Carcès, lieutenant pour sa majesté au dit pays (2), les habitants de Trans ne demeurant des derniers à se joindre à cette faction, prenant de là occasion d'exercer leurs vindictes, animosités, ou plutôt furies contre le sieur baron de Flayosc, père du demandeur. Lequel baron de Flayosc, ils seraient venus assiéger dans le château de Trans, et ayant pris ce château le 11 juin, par une inhumanité incroyable, le tuèrent et assassinèrent, commettant plusieurs indignités contre la dame son épouse et recherchant leurs enfants. Ils ne voulaient pardonner au plus petit que l'on fût contraint de racheter de ceux qui le portaient en la rivière pour le noyer. Ils pillèrent et saccagèrent le château. Ils emportèrent les beaux et précieux meubles qui y étaient, pour ce que c'était le lieu et la demeure du feu sieur marquis de Trans et du dit sieur baron de Flayosc, son fils. Toutes ces inhumanités furent exercées par les défendeurs (les consuls de Trans) et leurs prédécesseurs, au préjudice de l'édit de pacification (3) fait par le roi défunt au mois de mars de la dite année 1579".
Les consuls de Trans, assignés au conseil du roi par Jean de Villeneuve, présentèrent un mémoire.
"Le fait est qu'en l'année 1578 et 1579, Claude de Villeneuve, père du demandeur, fit lever des gens de guerre au pays de Provence, contre l'autorité et commandement du Roi, faisant commettre toutes sortes d'excès." Le pouvoir royal, informé, ordonna en septembre 1578 la cessation de cette levée d'armes, et, en cas de refus, ordonna aux forces de l'ordre d'y mettre fin. "Au mépris desquelles défenses ledit Claude de Villeneuve se fortifia dans le château de Trans, saisit tous les grains, fruits et meubles des habitants et les mit dans son château. Et là, faisait des sorties tous les jours (4), courant et ravageant à Draguignan, Fréjus, Pertuis, Barjols, Brignoles, Saint-Maximin et autre villes voisines du dit Trans, commettant toutes sortes d'excès et désordres, par pilleries, rançonnements, meurtres, viols de femmes et filles, brûleries de bourgs... Enfin, il n'y avait sorte de martyre ou mal au monde que le dit Claude de Villeneuve ne fit commettre". Les consuls des communautés se plaignirent au Parlement d'Aix. Le Parlement autorisa les communautés à résister par la force. "De sorte qu'ensuite les dits arrêts, toutes les dites communautés firent assemblée par laquelle il fut dit et résolu de faire lever d'armes, et qu'il serait député gens tant pour aller faire venir pièces d'artillerie que gens de guerre". On se procura à Antibes deux pièces d'artillerie et on les amena à Trans, où s'étaient concentrés les Razats... "Et ayant le canon fait un peu de brèche au château, ceux du dedans auraient demandé composition, en traitant laquelle, la dite armée les aurait surpris et être entrés dedans, où étant auraient tout tué, et le premier fut ledit Claude. La dite prise fut faite le 22 ou 23 juin 1579 et le même jour ou lendemain, les soldats de la dite armée auraient abattu tous les planchers du château, vendant la futaille, tant à ceux de Draguignan qu'autres villes voisines, achetant icelle plutôt pour rendre le château inhabitable que pour leur commodité propre, à cause des voleries et meurtres qu'y aurait fait faire Claude. Les dits consuls ni habitants de Trans n'ont point démoli le château qui a été démoli par les soldats de l'armée, même qu'en ce temps-là, les dits habitants étaient tous écartés du village (6), qui de ci, qui de là. Et que quand même, quelqu'un des dits habitants se serait trouvé à telle démolition, le Sieur marquis se doit adresser particulièrement sur iceux, et non contre la communauté, car elle ne peut pas répondre des fautes des particuliers."
Le Conseil du Roi donna raison aux consuls de Trans. Jean de Villeneuve fut débouté.
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Explications :
(1) La noblesse était assez volontiers carciste. Toutefois, les nobles razats ne manquaient pas. Ainsi, Mr d'Estoublon commandait la force qui vint attaquer le château de Trans. Le seigneur des Arcs, cousin du seigneur de Trans, était razat.
(2) Le comte de Carcès avait effectivement le titre de comte, mais il était toutefois en état de rébellion à l'égard du gouverneur, partant du pouvoir royal.
(3) Avec une persévérance digne d'un meilleur sort, la royauté française multiplia de tels édits durant les guerres de Religion.
(4) Jean de Villeneuve avait reçu entre-temps l'appui des bandes du baron de Vins, le plus redoutable chef de guerre carciste.
(5) Avec peut-être quelque exagération, le mémoire estima leur nombre à plus de 3 000 hommes. Mr d'Estoublon, qui les commandait, trouva la mort dans cet affrontement.
(6) Les excès de Claude de Villeneuve auraient incité de nombreux habitants de Trans à fuir le village.
Source : Mémoires du Var - Michel Marguerite - Ed. Lacour
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Si vous désirez lire ou relire les deux articles suivants, je vous mets les liens directs :
Cette plaque funéraire se trouve au Musée municipal à Draguignan. J'ai été obligée de couper les photos car je ne pouvais pas...
http://www.transenprovence.info
En 1576, le Roi signe un édit qui déchaîne la colère des catholiques parce qu'il donne aux huguenots le droit de pratiquer leur religion et...
http://www.transenprovence.info
Journées Européennes des Moulins et patrimoine meulier
Dans le cadre des Journées européennes des Moulins et du Patrimoine meulier
La mairie de Trans en Provence organise :
- Le samedi 20 mai à 10 heures (durée 1 heure)
Un jeu des énigmes
Parcours ludique. A la découverte des trésors du patrimoine.
- Le dimanche 21 mai à 10 heures (durée 2 heures)
Une promenade découverte. Le long des canaux.
L'eau captée et utilisée sous diverses formes parfois les plus curieuses.
Ces deux journées sont animées par l'Association de Sauvegarde du Patrimoine Historique et Architectural Transian et l'Escolo dei Moulin présidée par Marie-France Guigonis.