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Trans en Provence au fil de la Nartuby
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Trans en Provence au fil de la Nartuby
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26 avril 2017

Histoire d'eau

 

Trans-La citerne publique à côté de l'église

 

A l'origine, les villageois puisaient l'eau dont ils avaient besoin dans la Nartuby, toute proche. Très rapidement, toutefois, les eaux usées de Draguignan qui se jetaient dans la rivière, rendirent son eau impropre à la consommation. C'est ainsi qu'au Moyen-Age, les transians (ils étaient environ deux cent cinquante au XIIIème siècle) puisèrent l'eau à des sources, dont l'une était connue sous le nom de "Fount de Monseignour" (Fontaine de Monseigneur) et une autre "Le Fabregon" (de fabre : forgeron) laquelle était obstruée depuis des siècles. Il est vrai qu'en ce temps-là, les habitants de la région n'utilisaient pas trop d'eau pour prendre un bain par exemple... ou le faisaient dans la rivière en été ! Cela a duré très, très longtemps. Au XVIIème siècle, des travaux de recherches furent exécutés car le besoin en eau potable se faisait sentir, et les habitants de la localité, le demandaient avec insistance. Il est du reste question de l'eau dans les délibérations du conseil communal de Trans en 1731 en ces termes : "Les eaux de la rivière Nartuby, pernicieuses à boire tant des gens que des bêtes, à cause des immondices qui s'y jettent venant de la ville de Draguignan et étant d'ailleurs rudes et pesantes, les habitants se trouvant obligés d'en aller prendre à quelques sources qui sont le long de la rivière, dans les précipices et au-dessous du village...". Donc, à cette époque disons de 1550 à 1750 on allait quérir tous les sourciers ou chercheurs d'eau, mais aucun ne trouva le précieux liquide. En 1755, on réalisa enfin une adduction d'eau qui a duré presque jusqu'à notre époque moderne, à partir d'une source trouvée aux Escombes, on capta l'eau et par une canalisation on l'amena à une fontaine près de l'église, mais bien vite cela fut insuffisant et on chercha à nouveau à augmenter le débit de l'eau. Pourtant, le problème de l'eau demeura à Trans et en 1804, on créa une citerne publique à côté de l'église. On y récupérait les eaux de pluie venant du toit de l'édifice et le surplus de la petite fontaine publique qui coulait grâce à l'eau de la source des Escombes. Pour aller à l'eau, les transians étaient alors obligés d'actionner une pompe. Pour cela, il fallait tourner une roue, c'était pénible et il y avait la queue, car c'était la seule eau potable de la commune. Cela durera jusqu'en 1928... incroyable n'est-ce pas ? En 1928 donc, la municipalité dirigée par Monsieur Jules Saurin réalise le première vraie adduction d'eau et de tout-à-l'égout. Trans compte alors 1.100 habitants. C'est un progrès considérable : les ménagères ont enfin l'eau à la pile (évier). C'est à la suite d'un travail effectué par Monsieur Laponche, ingénieur de son état, qui a trouvé une nappe d'eau au quartier des Incapis. Cet ingénieur crée alors "La Société des Eaux du littoral varois", en 1930 une convention est signée avec la municipalité. Elle assure pour Trans un débit de 5 litres/seconde d'eau. Cette eau avant d'être distribuée était remontée par pompage à un bassin au quartier de la Bouissière et de là, les canalisations filaient vers le village. Passons quelques années plus loin et arrêtons nous en 1967. A cette époque, une convention entre Trans et Draguignan est passée. Trans cède ses droits sur la nappe des Incapis et Draguignan s'engage en échange à fournir à Trans 5 litres d'eau/seconde - plus 20% de ce que prendrait cette ville. Avec prise en charge du château d'eau par Draguignan créé aux Demoiselles. Un réservoir se fait au quartier de Saint-Victor où la côte est l'une des plus élevée de la commune, ce qui permet le développement du réseau d'eau. Plus tard, Trans passe de 1.100 habitants à 3.500, les besoins en eau augmentent donc. A la suite de nouvelles recherches, on découvre une nappe d'eau très importante sur le territoire communal : celle du Puits de Maurin. Un premier forage en 1979 à 50 mètres permet d'y pomper 50 m3/heure. Un réservoir de 500 m3 est créé à la côte 222, qui domine tout le village. En 1980, un deuxième forage est réalisé, à 50 mètres, on pompe 100 m3/heure et on va construire un deuxième bassin. Le tout est accompagné d'un effort important de la commune qui remplace le réseau ancien et étend de nouvelles canalisations.

 

Trans-Fontaine de la place de l'Eglise

 

A côté de cela, il faut parler des quatre fontaines d'eau non potable du village. C'est la source de la Foux qui les alimente. Cette eau est dure, chargée de matières minérales (alun et autres), on dit que les animaux ne veulent pas la boire et qu'en aucun cas elle ferait cuire des haricots secs. Les fontaines qui sont dans le village constituent un bien bel ornement, elles embellissent la cité et l'été y donnent une bonne fraîcheur.

 

Source : D'après une enquête de Jean Benoît pour le journal Var-Matin.

 

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Commentaires
C
Merci pour cet article. Que d'eau ! Que d'eau ! ..... mais nous en avons manqué ! <br /> <br /> Je salue le travail énorme pour ce site qui reste LE site de référence pour Trans en Provence. Je me rappelle quand j'allais me faire coiffer les cheveux chez Constant. Avant que le village ne se transforme en cité dortoir.
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M
Quel dommage d' avoir de si belles fontaines mais de ne pouvoir y boire pour s' y rafraichir , j' aime les histoires d' Ô heu pardon D' EAUX ha ha ha . <br /> <br /> <br /> <br /> Gros bisous marseillais ma Nadine et à très bientôt . J' ai lu les autres articles mais je ne répond pas à tous ha ha ha , trop long mais j' adore . <br /> <br /> <br /> <br /> Renée (mamiekéké). <br /> <br /> <br /> <br /> P.S. Bon 1er mai , bon MUGUET . <br /> <br /> <br /> <br /> http://ageheureux.a.g.pic.centerblog.net/ZAzRRE0PEiTU3sZvyeZJFwbJ1FA.png
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