Trans en Provence dans la Grande Guerre
Affiche de l'exposition 1918... la fin de l'enfer
Comme toutes les communes de France, Trans en Provence a payé un lourd tribut à la Grande Guerre. De tous ses soldats partis loin de chez eux, 42 ne reviendront pas. 42 morts parmi les 1100 habitants que compte la commune avant-guerre. S'ils ont tous combattu durant la Grande Guerre, la plupart sont effectivement morts au combat, d'autres des suites de leurs blessures, parfois bien après la guerre. A cela, il faut rajouter les maladies contractées durant ces quatre terribles années, en métropole ou hors métropole. Nombreux sont les fantassins, gros pourvoyeurs de ce conflit. Mais ils sont aussi artilleurs, chasseurs, sapeurs du génie, coloniaux ou légionaires. Deux étaient officiers, quatre sous-officiers, tous les autres caporaux ou soldats. Beaucoup sont récompensés, le plus souvent à titre posthume : de la croix de guerre, avec étoile de bronze, ou avec palme pour être cités à l'ordre du régiment, de la division ou de l'armée. Nombreux se verront aussi décerner la prestigieuse médaille militaire, saluant de glorieux faits d'armes, les officiers recevant eux, la légion d'honneur. Ces valeureux soldats auront combattu sur tous les fronts, comme le montre la carte ci-dessous. Dans les montagnes vosgiennes, en Lorraine, dans la Marne, l'Aisne, la Somme, le Pas-de-Calais Mais aussi hors métropole, dans l'armée d'Orient. Vous pouvez voir sur cette carte des lieux de décès sur le front franco-allemand D'autres sont décédés en convalenscence loin du front ou hors métropole. Ils apparaissent en bas du tableau.
Sur ces 42 soldats morts, à peine plus de la moitié sont nés sur la commune, les autres, dans la région, excepté un à Port-au-Prince en Haïti. Parmi ces futurs soldats, plusieurs sont issus de l'émigration italienne, étant arrivés quelques décennies plus tôt. Au gré de leur jeunesse, les uns ont quitté le pays, les autres s'y sont installés, d'autres s'y sont juste mariés. Il est d'ailleurs intéressant de noter qu'à l'été 1914, près de la moitié de ces futurs combattants étaient déjà mariés. Il existe donc, très certainement une descendance avérée de ces soldats à Trans en Provence ou dans les communes des environs. Durant ces quatre années, le plus jeune décédera à l'âge de dix-neuf ans, le plus ancien, à plus de quarante-sept ans (il s'agit de mon arrière-grand-père, le père de ma grand-mère maternelle, Paul Alexande Vincent) soit si l'on remarque bien, une génération d'écart. Le premier soldat transian est mort le 20 août 1914, le dernier, le 28 décembre 1920, des suites de ses blessures ou d'une maladie contractée pendant la guerre. Il est important de préciser qu'après le 25 octobre 1919, la mention "Mort pour la France" n'était plus attribuée. Il faut remarquer qu'un famille transiane a été doublement touchée par le conflit, en effet, François Alfred Lazare et Marie Joséphine Giboin auront perdu deux fils dans cette terrible guerre.
Je place ici le lien pour voir la généalogie de la famille Lazare dans ma base de données qui comporte à ce jour 38 888 personnes :
Jules Antoine Fernand LAZARE : généalogie par Nadine BARRET (nbarret2) - Geneanet
Vous remarquerez sous son nom la mention Mort pour la France écrite en peits caractères de couleur mauve. Si vous cliquez dessus, la liste de tous les soldats morts pour la France dont j'ai fait la généalogie s'affichera et il vous suffira de cliquer sur les noms qui peuvent vous intéresser (Nota : il n'y a pas que des soldats de Trans).
C'est 42 soldats que la commune de Trans en Provence aura perdu. Ils sont inscrits sur le monument aux morts, place de la Victoire, mais pas tous, les autres sont sur des monuments différents, dans d'autres communes. Mais tous sont liés à cette cité pour toute une vie, ou juste un bref passage.
Mais surtout, n'oublions jamais leur sacrifice.
Source : D'après un texte de Michel Delannoy pour une exposition à l'Hôtel de ville de Trans en Provence en novembre 2018 intitulée 1918... la fin de l'enfer.
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Voici la liste des soldats Morts pour la France trouvée sur internet. Y figurent aussi les soldats transians de la Deuxième Guerre mondiale ainsi que les soldats américains.
Cliquez sur les listes pour les agrandir
Je mets ci-dessous le lien qui vous emmenera sur l'article que j'avais fait paraître le 19 septembre 2017 sur le Monument aux Morts.
Le monument aux morts de Trans-en-Provence a été érigé par souscription publique et inauguré le 30 avril 1922. Il est situé sur la place de la Victoire. L'architecte en est Emile Tardieu de Nice. Il s'agit d'un obélisque de pierre qui porte en façade un médaillon de Poilu ainsi que les inscriptions commémoratives suivantes : Trans à ses enfants morts pour la France.
http://www.transenprovence.info
Plaque de marbre qui se trouve sur le mur du monument aux morts du vieux cimetière (Photo Nadine)
Il s'agit d'Emile Joseph Béraud (1887-1916)
Plaque de marbre qui se trouvait à l'origine sur le mur du monument aux morts du vieux cimetière mais qui gît à présent cassée au sol (Photo Nadine)
Il s'agit d'Alfred Lucien Brégonsul (1887-1916)