Eloge de Trans en Provence dans le journal Var-matin
Cet article est paru dans l'édition du Var-matin du 23 août 2015. Son titre : Cinq bonnes raisons d'aller à Trans-en-Provence. Pour celles et ceux qui ne l'ont pas lu, je me permets de vous le restituer avec les photos. J'ai rectifié quelques erreurs d'orthographe et historiques inévitables dans les articles de journaux.
Vous n’avez pas la chance de partir ou vous arrivez dans le secteur ? Voici une idée de destination en Dracénie avec quelques étapes dépaysantes pour occuper vos loisirs.
1. Découvrir le puits aérien
Spécimen unique en France, le puits aérien domine le village de son élégante silhouette. Cette construction de 1931, ressemblant à une cloche en maçonnerie, a été conçue par un ingénieur belge, Achille Knapen, lauréat de la Société des ingénieurs civils de France. Cet inventeur étudiait à l’époque les questions relatives à l’humidité de l’air et des constructions. Ce projet de puits aérien, prévu à l’origine en Algérie, fut finalement réalisé sur les hauteur du village. Cet ensemble constitué de roches calcaires, assemblées selon la technique des pierres apparentes, devait permettre de récupérer l’humidité nocturne par condensation pour irriguer les cultures. Un véritable essai grandeur nature de récupération de l’humidité atmosphérique pour obtenir de l’eau. Conçu à l’origine pour l’Afrique, il ne fonctionnera jamais : M. Knapen avait basé son projet en songeant à des températures la nuit oscillant entre - 4 et 11 degrès, alors qu’à Trans, les différences ne sont que de quelques degrès l’été. Aujourd’hui, ce puits fait partie du patrimoine local et est l’une des curiosités touristiques qui peut se découvrir lors d’une randonnée pédestre. Depuis l’ancienne voie ferrée jusqu’à la montée de la Cotte.
2. Balade le long de la Nartuby
Le cadre est enchanteur d’un pont à l’autre. Avec d’un côté une Nartuby calme et paisible où il n’est pas rare d’apercevoir des canards qui s’ébrouent. Puis, un peu plus bas de petites "marmites", creusées dans des rochers de tuf, avant d’aboutir sur de magnifiques cascades d’une quinzaine de mètres ! La balade qui peut s’effectuer sur un chemin piétonnier le long des berges permet également de découvrir les vestiges de l’ancienne filature de soie et le lavoir communal, témoins d’un passé révolu.
3. L’église Saint-Victor
Située rue Nationale, en plein cœur du village, cette église, richement décorée et dédiée à Saint-Victor, a connu bien des déboires. Elle existait déjà au XIIIe siècle, entourée d’un cimetière, comme cela était la coutume, avant d’être reconstruite en 1490 et consacrée en 1496 par l’évêque de Fréjus. Quarante ans plus tard, les troupes de Charles Quint envahirent le village et incendièrent la paroisse. Elle fut alors reconstruite, entre 1536 et 1545, avant d’être agrandie deux fois au XVIIe et au XVIIIe siècle pour accueillir plus de fidèles. Puis au XVIIIe furent construits les fonts baptismaux, et fut installé un cadran solaire sur la façade sud du clocher. Des améliorations furent encore apportées avec un maître-autel en marbre et des cloches ajoutées aux deux anciennes : Roch et Victor. De magnifiques vitraux, d’une rare finesse, réalisés par un maître verrier Parisien, complètent l’ouvrage.
4. Fontaines, chapelles et... château
Inutile de chercher bien loin pour apercevoir la richesse du patrimoine local. Trois chapelles (Saint-Roch, Saint-Victor et Notre-Dame) ont été érigées à l’entrée et aux sorties du village. En plein centre, non loin des cascades, on découvre aussi l’ancien hôtel de ville construit sur les ruines de l'ancien château féodal appartenant à la famille seigneuriale de Villeneuve. Sa façade de style Louis XV est particulièrement remarquable. Tout comme les fontaines des places de l’Eglise, de l'Hôtel de ville ou de la Victoire.
5. Visiter une oliveraie
Située à la sortie du village en direction des Arcs, l’oliveraie de la Bastide Blanche s’étend sur 4,6 hectares. Cette exploitation familiale, de culture biologique, propose sur rendez-vous une visite de ses installations et du verger d’oliviers. L’occasion pour Annick Poupon d’évoquer le mode de culture, la taille, la récolte et de faire découvrir les différentes variétés d’olives (Cayon, Picholine, Ascolanta).
Oliveraie de la Bastide Blanche, 759 chemin des Crouières à Trans-en-Provence.
(Photos de l'article M.J. ET E.E.)
Nadine vous suggère de venir visiter Trans dans le cadre des Journées du Patrimoine par exemple. Une petite balade pour le week-end des 19 et 20 septembre 2015.