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Trans en Provence au fil de la Nartuby
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Trans en Provence au fil de la Nartuby
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27 juin 2017

L'origine des armoiries de Trans

Armoiries-de-Trans

 

On ne trouve aucune mention d'armoiries communales avant la fin du XVIIe siècle. Elles apparaissent en fait en 1696 à la suite d'une réglementation édictée à la fin du règne de Louis XIV. A cette époque, le gouvernement royal avait de grands besoins d'argent provoqués notamment par les dépenses des guerres. Pour se procurer les ressources nécessaires, le gouvernement eut finalement recours à toutes sortes d'expédients dont on a souvent souligné le caractère parfois ridicule : par exemple, la création des offices de jurés mesureurs de charbon et celle de jurés crieurs d'enterrements. C'est ainsi qu'en 1696, obligation fut faite à toutes les communes de posséder des armoiries et de les faire enregistrer dans le grand Armorial général de France, ce qui devait entraîner évidemment le paiement d'une taxe. On pensait que le fait de posséder des armoiries flatterait la vanité des communes qui n'en avaient pas encore. Ce calcul ne se révéla pas toujours exact. En particulier le Conseil communal de Trans, dans sa séance en date du 2 juin 1697 répondit : "La Communauté n'a pas besoin d'armoiries et ne prétend n'en avoir aucune dans la suite, surtout à cause de la grande pauvreté". Evidemment, la commune dut s'incliner et se choisir des armoiries qui furent celles de la famille seigneuriale de Trans : les de Villeneuve. Elles furent enregistrées au grand Armorial général de France avec la description suivante : "De gueule, fretté de six lances d'or, entre-semé de petits écussons de même, et sur le tout, en coeur, un écusson d'azur, chargé d'une fleur de lys d'or". A la fin de l'Ancien Régime, apparaissent d'autres armoiries qui sont mentionnées dans le dictionnaire d'Achard publié en 1785 et qui sont ainsi décrites : "D'azur, à un pont à deux arches d'or, avec trois fleurs de lys du même en chef ; l'écusson surmonté d'une couronne de marquis". Il n'est pas possible de fixer l'origine de ces nouvelles armoiries, ni la date de leur apparition. Faut-il y voir le désir de différencier les armoiries de la commune de celles du Seigneur ? Ce n'est pas impossible mais ce n'est pas certain. Ces nouvelles armoiries paraissent avoir été adoptées par la commune. En effet, lorsqu'un décret du 17 mai 1809 prescrivit qu'aucune commune ne pourrait prendre d'armoiries avant d'en avoir obtenu l'autorisation de l'Empereur Napoléon Bonaparte, une délibération du Conseil municipal de Trans, du 26 novembre 1809 demanda "que les armoiries particulières de cette commune fussent composées d'un écusson d'azur au pont à deux arches d'or ; et d'un chef de gueule au lion passant aussi d'or, et que cet écusson fut ceint et entouré de branches de laurier, le pont composant les anciennes armes". On voit que le lion devait remplacer les fleurs de lys. Mais il semble que cette demande n'ait jamais eu de suite. Depuis lors, Trans a toujours utilisé ses doubles armoiries, l'une inscrite au grand Armorial de France et l'autre au dictionnaire Achard.

 

   Source : D'après un texte de Guillaume Barles

 

Barre fleurie

  

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