Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Trans en Provence au fil de la Nartuby
Visiteurs
Depuis la création 98 590
Publicité
Trans en Provence au fil de la Nartuby
Archives
Newsletter
22 abonnés
14 mai 2017

La Nartuby au début du XIXème siècle

Nartuby-Ampus

 

La Nartuby à Ampus

 

La Nartuby est une rivière qui coule dans le département du Var. Elle prend sa source à Montferrat, au nord du département, et se jette dans l'Argens au niveau de la commune du Muy. Elle est longue de 34.7 km. Elle traverse notammment les communes de : Ampus, Châteaudouble, Montferrat, Draguignan, Trans en Provence, La Motte, Le Muy.

 

Nota : J'ai trouvé le texte ci-dessous aux Archives départementales à Draguignan dans le livre : "La statistique générale de la France publiée par ordre de sa Majesté L'Empereur et Roi, sur les Mémoires adressés au Ministre de l'Intérieur par MM. les préfets - Département du var, M. Fauchet, préfet - A Paris, Chez Testu, imprimeur de sa majesté année 1805".

 

La-Nartuby-vue-du-jeu-de-boules

 

La Nartuby à Trans en Provence (Photo Nadine)

 

"La Nartuby reçoit ses premières eaux d'Ampus, Châteaudouble et Montferrat et se confond avec l'Argens au-dessous du Muy. Sa direction est du nord-ouest au sud-ouest, sur une longueur de 35 km. Ses plus hautes eaux sont de 35m3 ; celles ordinaires d'hiver d'un mètre, et les basses de 11 centimètres. Son volume d'été est entièrement retenu et consommé dans le territoire de Draguignan ; et son lit reste à sec depuis cette ville jusqu'à l'endroit où elle reçoit la belle fontaine de la Foux. Il résulte des analyses des eaux de la Foux, faites par mon ordre, qu'elles ne renferment aucun acide libre, mais bien les combinaisons suivantes : 1° l'acide carbonique avec la terre calcaire forme du carbonate calcaire ; 2° l'acide sulfurique avec la chaux, de la sélénite ; 3° l'acide muriatique avec la chaux, du muriate calcaire ; 4° enfin l'acide muriatique avec la soude, du muriate de soude. On n'a aperçu dans les précipitations aucun apparence de magnésie.  
Cette eau employée à l'irrigation donne un fort goût au choux et à la plupart des légumes, ne nuit point aux luzernes et aux trèfles, détruit les prairies perpétuelles, fait périr quelques variétés de haricots blancs, ne dissout point le savon, ne cuit point les légumes, mais n'attaque point la santé des hommes, quoique désagréable au goût : on n'en boit pas d'autre au village du Muy, où ses mauvaises qualités sont il est vrai, tempérées par quelques sources plus pures qui s'y réunissent, les troupeaux s'en désaltèrent volontiers.

 

Pont-de-Draguignan-et-Nartuby

 

La hauteur des sources de la Foux, au-dessus du niveau de la mer, est de 173 mètres. A Trans, le lit de la Nartuby est établi sur des bancs de tufs, formant dans le temps des crues, des cascades du bel effet ; dans quelques endroits ses bords ont 28 mètres de hauteur. A la Motte, son lit prend le tuf jusqu'au Muy, avec quelques interruptions remplies par des grès. Cette concrétion est très tendre à La Motte et s'y éboule fréquemment. Le tuf donne lieu encore à plusieurs cataractes, dont la plus belle porte le nom de Saou doù Capellan (Saut du curé). Au-dessous de cette chute, les bords de la rivière ont près de 60 mètres de hauteur. Là où la Nartuby coule sur le tuf, ses bords sont très élevés et elle ne les franchit jamais, ailleurs, sa largeur moyenne est de 15 mètres et la hauteur réduite de ses rives, d'un mètre 80 centimètres. Ces dimensions sont insuffisantes dans le temps des pluies abondantes ; et la plaine comprise entre Trans et la Motte, ainsi que toutes les autres parties où ce régime se rencontre, sont exposées à des débordements. La Nartuby arrose une partie du territoire de Trans, de La Motte et du Muy, et apporte encore dans l'Argens, pendant les saisons les plus arides, un superflu considérable qu'on pourrait rendre utile par de nouvelles dérivations dans les plaines de l'Estérel et des Arcs, et en retenant un plus grand volume d'eau pour les territoires de Trans et du Muy.
La Nartuby nourrit des truites saumonées : les plus grosses vont rarement à huit livres ; on en prend de ce poids que lorsqu'au temps du frai elles abandonnent les grands fonds et les grottes de tuf, où le pêcheur ne peut les atteindre. Les eaux vives et salées de cette rivière relèvent le goût de la truite et en rendent la chair plus ferme. On y pêche aussi des carpes, des tanches, des aloses, des meuniers : ces derniers ne franchissent pas les cataractes de la Motte".

 

La Nartuby

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité