Le miracle de Trans
En juillet 1536, l'empereur Charles Quint envahit la Provence. Ses troupes passent par Trans et font de nombreux dégâts dans le village. Le Conseil Communal ordonne l'évacuation des habitants qui se réfugient dans la campagne. "De tous les villages maltraités, celui de Trans fut le plus à plaindre car il reçut toutes sortes de mauvais traitements jusqu'à voir mettre le feu dans l'église" (Cf. Gaufridi Jean-François, Histoire de la Provence, Aix 1664). Après le départ des gens de guerre de l'empereur Charles Quint, un prêtre de Figanières, Jacques Rissol, entre dans l'église pour constater les ravages de l'incendie. Une grande partie de celle-ci a été brûlée. En s'approchant de l'autel du Corpus Domini ou du Saint Sacrement, il constate qu'il est recouvert par quatre doigts de cendres et que les ferrements du tabernacle en plâtre qui renferme les hosties sont tout brûlés. D'ailleurs, tout est consumé : la serrure, les pentures et les bandes de fer blanc, et là, soudain... miracle ! au milieu des restes du tabernacle, il découvre une hostie intacte, couverte de cendres, que le feu avait épargnée. Il décide de la garder et va prendre conseil auprès de Messire Guillaume de Camelin, official du diocèse de Fréjus qui lui répond qu'en temps de guerre il ne doit pas laisser l'hostie à l'autel du Corpus Domini, ni la conserver car elle a été consacrée. Le dimanche suivant, le prêtre, Jacques Rissol, célèbre la messe dans l'église et consomme la Sainte Hostie. Telle est la relation du miracle de Trans.
Source : Fascicule imprimé pour l'anniversaire des 500 ans de la consécration de l'église 1496-1996. Ce fascicule a été écrit grâce à mes propres recherches. Auteurs : Curé Claude Pierrugues, Monsieur Roger Martelli et moi-même.