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Trans en Provence au fil de la Nartuby
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Trans en Provence au fil de la Nartuby
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15 mars 2017

L'hôtel de ville de Trans

 

Hôtel de ville (façade)

 

L'ancienne maison commune de Trans, avant 1780, était l'immeuble dans lequel se trouve aujourd'hui la boulangerie, face au mur nord de l'église paroissiale, sur la rue de La Motte qui s'appelait alors rue du Saint-Esprit. La rue du Saint-Esprit ne s'étendait pas au-delà de la place située derrière l'église, et elle présentait en son commencement, sur le devant de l'église, un avancement d'alignement qui en rendait l'accès difficile, et qu'on a fait disparaître. L'ancienne maison commune servait à l'administration de la Communauté depuis le XVIème siècle ; au XVIIIème siècle, elle était devenue insuffisante pour correspondre au développement de la population et à la prospérité du pays ; de plus, elle était alors dans un état de vétusté et de délabrement tels que la remise en état en aurait été extrêmement onéreuse, sans donner l'espace dont on avait besoin. Pour toutes ces raisons, on décida de l'abandonner et de faire construire un nouvel Hôtel de ville sur une partie des ruines du vieux château, qui était offerte gratuitement par le seigneur. En 1778, il n'y avait aucune communication entre ce qui est aujourd'hui la place de la Mairie et l'autre rive de la Nartuby ; le petit pont qu'on y voit maintenant (pont Bertrand) et qu'on pourrait croire très ancien, d'après son aspect, a été construit seulement au commencement du XIXème siècle. Mais il y avait déjà sur le côté de la route une petite place qu'on appelait place du Posteau (Portail). Cette place était bordée, à gauche, par une auberge installée dans le grand immeuble en pierres de taille qui appartient actuellement à Monsieur Lerda, et par la falaise qui domine la rivière de Nartuby ; au fond, par la continuation de cette falaise et par le commencement des ruines du vieux château ; à droite, en partant des ruines, par une vieille tour (la Bestore) qui existait encore vers 1840 et par un petit édifice, ancien auditoire de justice, que le seigneur avait vendu quelques années auparavant, et qu'on détruisit en 1779 pour agrandir la place.

 

Hôtel de ville (fronton)

 

L'hôtel de ville est un édifice de style Louis XV qui a été construit vers 1779-1780. C'est une époque où le village a connu une véritable transformation : il avait conservé jusque là son aspect médiéval et en quelques années, une administration intelligente fit exécuter de grands travaux de modernisation. C'est ainsi que l'Hôtel de ville a été construit sur un terrain donné à la Communauté par le Marquis de Trans, Louis Henry de Villeneuve, sur ce terrain se trouvait autrefois le château fort de ses ancêtres, détruit au cours des Guerres de Religion. Les travaux de construction ont été exécutés sous la direction de l'architecte Torcat qui avait alors une certaine réputation, du moins régionale. L'édifice comprend : au rez de chaussée, une grande salle des pas perdus et au premier étage, la salle du Conseil que décore une très belle cheminée (Nota de Nadine : de nos jours cette salle est devenue la salle des mariages et la cheminée n'existe plus), le tout accompagné de trois petites salles en enfilade. La décoration de la façade a été exécutée avec un soin particulier ; l'écusson aux armes de France qui décore son fronton est l'oeuvre d'un sculpteur marseillais Pierre Carriol. L'ensemble a été restauré très heureusement sous la direction du service des Bâtiments de France. Trans a donc le bonheur de posséder un hôtel de ville construit a une époque où le bon goût régnait en France.

 

Sources : Premier texte : Bibliothèque municipale de Draguignan, Second texte : Guillaume Barles. Photos de Nadine.

 

Cadran solaire façade-Hôtel de ville 2

Hôtel de ville (décoration côté gauche)

Voir également mon article : Fugit irreparabile tempus.

 

Fugit irreparabile tempus - Trans en Provence au fil de la Nartuby

"Fugit irreparabile tempus", le temps, irréparable, fuit. Le temps s'enfuit perdu pour toujours. C'est une citation du poète romain Virgile dans ses Géorgiques, liv. III, v. 284. Cette expression est fréquemment utilisée sur les horloges et les cadrans solaires.

http://www.transenprovence.info

 

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Commentaires
M
BOUDIE qu' il est beau ton Hôtel de Ville ma Nadine , et dire qu' on a même pas encore trouvé le moyen d' aller se promener par là grrrr . <br /> <br /> Gros bisous marseillais sous le soleil . <br /> <br /> Renée (mamiekéké).
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