Quelques précisions sur la filature de soie de Trans
La filature est ce grand bâtiment gris à gauche devant lequel posent les ouvrières.
Pour faire suite à mon article sur la Filature de soie de Trans, je vous fais part d'un mail qu'un de mes amis généalogistes, André de Draguignan, m'a écrit. Il est très intéressant car il m'apporte des précisions sur les propriétaires de la filature.
"Ma chère Nadine,
j'ai été très intéressé par ton article sur la soie et la filature de Trans.
Je voudrais y apporter quelques précisions.
La "filature GARNIER" pourrait s'appeler "filature CORNEILLE" du nom de mon ancêtre (l'arrière-grand-père de mon grand-père) qui a fait construire le bâtiment dans les années 1830.
Le père de Frédéric CORNEILLE (1796-1857), de son nom d'origine Michele CORNAGLIA, était originaire de Racconigi, la capitale piémontaise de la soie.
Frédéric épouse à Trans Elisa (1801-1878), une des filles de l'aubergiste Jacques BERTRAND. Ce dernier avait acheté en 1812 aux héritiers du filateur Jacques BELLON une ancienne fabrique de soie située entre la rue St Roch et la rivière. C'est dans ce bâtiment que Frédéric démarre sa première filature.
A la fin des années 1830, il en fait construire une deuxième sur un terrain situé lui aussi sur la rue Saint-Roch, aujourd'hui avenue de la Gare.
La filature CORNEILLE tournera jusqu'à la mort en 1877 de son fils Emmanuel qui lui a succédé.
Elle sera remise en état par les héritiers de ce dernier, louée à M. RICHAUD et finalement vendue à M. SIRMAKECHIAN. C'est elle qui figure sur la carte postale qui illustre ton article ; ce bel immeuble sur quatre niveaux est toujours debout après une restauration récente et contestable.
Ces précisions sur l'origine des filatures viennent du testament de Jacques BERTRAND, le cadastre étant source de confusions.
On peut ajouter que les CORNEILLE ont été plusieurs fois médaillés aux Expositions Universelles et titulaires de plusieurs brevets d'invention.
Tu peux bien sûr reproduire ces commentaires dans ton blog si tu le souhaites.
André"