Le plan du parc du château de Trans tel qu'il existait en 1780
Cet article sera en deux parties. Je vais tout d'abord vous expliquer le plan ci-dessus. Puis, dans un autre article qui suivra je vous parlerai du contrat passé entre Louis Henry de Villeneuve marquis de Trans et son jardinier, Joseph Garcin dit Perlon pour l'entretien du parc de son château. Le marquis Louis Henry de Villeneuve était colonel du régiment Royal-Roussillon et il envisageait de quitter ses fonctions pour venir se fixer définitivement à Trans. Il avait fait construire vers 1750 un château dont il avait établi lui-même le plan du parc.
La place du Château. A gauche, sous la lanterne, vestige d'un montant du portail d'entrée (Photo Nadine)
Le château vu du côté du parking (Photo Nadine)
(1) La Grande cour du château est l'actuelle place du Château, on entrait par le portail monumental dont il se subsiste plus qu'un des montants à gauche de l'entrée de la place. Les bâtiments autour de la place constituaient le corps du château, le porche en face permettait de passer sur la terrasse (2). Au-delà du porche (rouvert lors de l'aménagement du parking) se trouve le grand parking aménagé il y a quelques années par la municipalité. La rue du Parterre était à l'époque le parterre, jardin fleuriste qui s'étendait devant la façade principale (3). Ce qui est dénommé l'Etoile (4) n'existe plus.
La traverse de l'Enclos (Photo Nadine)
La traverse de l'Enclos (Photo Nadine)
La traverse de l'Enclos actuelle était comprise dans ce qui est appelé la terrasse. Le mur gauche qui la borde ne figure pas sur le plan. Etant donné que le château ainsi que son parc et ses dépendances avait été vendu comme bien national à la Révolution, de nombreux propriétaires et locataires se sont succédé dans ses bâtiments et des jardins privés ont été aménagés dans le parc, dans le potager, etc... Les jardins maraîchers qui bordent à droite la traverse de l'Enclos sont encore exploités de nos jours (5). Vous voyez sur le plan les deux petites constructions pointues qui existent toujours d'ailleurs, devaient servir de cabanes de jardin pour abriter les graines, les outils, etc... La plus grosse à droite vers la rue (actuelle avenue de la Gare) était ce que l'on nomme la maison du Vacher (elle se trouve de nos jours au fond du jardin de la maison Barles au N° 15 de l'avenue de la Gare). Le verger (6) était ce qui constitue actuellement le petit parking derrière la Poste et la Mairie, le jardin de la famille Perrimond, les maisons et les jardins du côté gauche de ce petit parking ainsi que les terrains jusqu'à la rue de la Montée de la côte. La thèse (grande allée gazonnée) (7) longeait l'actuelle avenue de la Gare et le canal d'arrosage. La serre et le bassin en demi-lune (8) n'existent plus. Tout ce qui se trouvait à cet endroit sur le plan a été creusé et aménagé pour faire la route du Muy et par la suite la double voie. Le Grand Rocher (9) devait sans doute être remarquable pour qu'il soit porté sur le plan. L'Ermitage (10) était une petite habitation. Il ne subsiste de nos jours qu'un pan de mur d'enceinte et quelques escaliers sur ce mur. La Cascade (11), on voit que le canal alimentait cette cascade, c'est tout ce que je peux en dire. (12) La Machine, d'après les explications sous le plan il est écrit qu'il faut entendre ce mot dans le sens de bâtiment machiné pour apparaître comme une construction du passé, en réalité cette partie du château ne datait que de 1770. Ce mot de "machine" m'a toujours intriguée. Je ne sais pas au juste à quoi ce bâtiment était destiné. Toujours est-il qu'il comporte une tour ronde dans un de ses angles.
Source : D'après un article paru dans Les Archives de Trans-en-Provence N°40 - Jean Barles agrémenté de mes propres explications et déductions.
Le bâtiment de la Machine avec en fond le clocher et son campanile (Photo Nadine)
La Machine (Photo Nadine)
La Machine et sa tour (Photo Nadine)
Porte qui permettait de passer de la Grande cour vers le bâtiment de la Machine (Photo Nadine)